Eh bien voilà. Encore une fois, réveil brutal à 6 heures du matin. Encore une fois, une petite nuit de 5 heures. Encore une fois, une journée qui commence avec des tremblements au bout des membres. Les causes? Des sirènes d’ambulance.
Hier soir, entre minuit et une heure, l’on en entendait encore. Ce matin, avant 6 heures, l’on en entend déjà. Oh! Non que nous dormions toutes fenêtres ouvertes, non non! Dans ce quartier, même en plein été cela est impossible. Les 30 degrés qu’il fait encore dans les appartements plein ouest à une heure du matin quand, à votre corps défendant, vous devez fermer les fenêtres et mettre vos tampons auriculaires pour espérer vous isoler du bruit en témoignent.
Désormais, il faut que les gens sachent ce que nous endurons. L’on nous rétorquera que les services de santé sont là pour nous aider, voire nous sauver la vie. C’est vrai, et qu’ils en soient remerciés. Mais, le bruit étant une vraie torture, dans quelle mesure notre santé vaut-elle moins que celle des gens à qui l’on prête secours? Lorsque vous entendez plus de 50 fois par jour des sirènes, tous les jours de l’année bien entendu, cela vous fait dans les 20’000 fois par an. Se trouve-t-il un médecin qui relativise l’impact de cela sur la santé? Si oui, qu’il signe un commentaire à la fin de ces lignes.
De façon générale, il est à noter que l’on entend beaucoup plus de sirènes à Genève qu’ailleurs, même dans des villes bien plus grandes. Lorsque vous ouvrez une fenêtre, comptez les instants avant d’en entendre une. Souvent, lors d’interviews télévisés dans la rue, même courts, vous en entendez au loin. Car le problème, c’est qu’ici tout transport en ambulance semble entraîner l’utilisation des sirènes. Tout le monde le comprend pour des urgences vitales. En revanche, les chevilles cassées et les égratignures -c’est une image- elles, ne devraient pas entraîner cela.
Il est 6h30, trois autres sirènes ont déjà été entendues.
De plus, avec l’obsession ambiante de diminuer les voies de circulation partout, la suppression de l’une des deux voies de circulation de la rue Lombard fait que les ambulances, la police ou les pompiers, peuvent se retrouver bloqués derrière une file de voiture et un bus, voire même deux bus. Comble du comble, avec les klaxons des ambulances en sus des sirènes!
Il faut absolument faire quelque chose. Pour avoir parlé ici ou là dans le quartier, des gens sont à bout. Certains décrochent leur téléphone et se plaignent. Une lettre collective au Conseil d’Etat a été faite cet été pour demander, entre autres, la création de voies de bus sur le boulevard du Pont-d’Arve et la rue Lombard, en tout cas. Outre la meilleure circulation des transports publics, cela favoriserait surtout celle des véhicules de secours que l’on devrait exiger, sauf urgence, sans sirènes, et diminuerait du même coup leur temps d’arrivée aux HUG, ce qui devrait être un argument de poids. Mais pour l’instant, pas de nouvelles.
Non que les habitants de ce quartier veuillent la campagne à la ville, oh non! Mais ici, le cumul des sirènes, les hélicoptères, le trafic sur les boulevards et, pour les moins chanceux, le bruits des voisins, tout ça fait que des personnes sont désespérées. Que ce blog leur montre qu’elles ne sont pas seules et les réconforte. Et que les autorités prennent des mesures sommes toutes simples.
Les 7 heures viennent de sonner, la sixième sirène vient d’être entendue. Aujourd’hui, ça promet. Allez nous parler de qualité de vie…
(Publié initialement le 7.10.2012 sous mon ancien blog Tribune de Genève, les 74 commentaires relatifs suivent)
Merci d’en parler, vraiment trop dur à supporter.
Lisez aussi ceci:
http://tinyurl.com/ksknuoh
Et voilà encore un dimanche matin à 6 ou 7h, la sirène, réveil, perte de sommeil, c’est toujours comme ça on me pousse à bout je comprends pourquoi parfois des gens hurlent dans le quartier lorsque les sirènes s’arrêtent un jour y’aura un drame
Je sortais de chez moi ce samedi matin, tôt, il devait être 8 heures. L’accueil a été chaleureux, de ceux qui vous mettent de bonne humeur : une sirène. Pas de trafic, rien, mais une sirène. Le conducteur l’ayant tout de même enlevée un peu plus loin, un gigantesque « putain de sirène » a immédiatement été hurlé depuis une fenêtre du quartier. Il a résonné.
Il m’a fait chaud au cœur.
Je ne suis pas là que pour critiquer ou raconter ce que nous devons endurer. Mercredi de l’Ascension a été un jour terrible. Entre 16 et 17 heures, j’ai dû entendre une sirène toutes les 5 minutes. À devenir véritablement fou.
En revanche hier, jeudi de l’Ascension donc, cela a été la journée la plus agréable qui soit depuis longtemps. Je crois avoir entendu que 3 sirènes de la journée. Même un dimanche nous pouvons monter allègrement monter à 20. Peut-être était-ce un jour vraiment spécial sans soucis pour personne, peut-être de nouvelles consignes, mais en tout cas un jour que l’on pourrait considérer comme « normal » pour Genève : Quelques véritables urgences et les sirènes bien légitimes, et le reste, sans sirènes.
À la providence ou aux ambulanciers, envie de dire merci.
Je dois revenir ici en ce jour du 17.07.14, enfin…nous sommes déjà le 18. Ca a commencé ce matin. Entre 11h et 12h, je marchais dans un périmètre Plainpalais-Florissant. Tout le long, au loin et de près, des sirènes.
Puis durant la journée, avec les hélicoptères. Ce soir aussi, avec une bonne salve dès 22 heures.
Que ce passe-t-il dans cette ville??? Va-t-il falloir soulever ciel et terre -médias compris- pour savoir? Des accidents à la chaîne? Des coups de couteaux?
Vraiment, ça devient invivable. Rajoutez-y ces foutues motos qui ont eu l’honneur d’un billet plus le crétin qui est passé sous mes fenêtres en faisant vrombir sa foutue caisse, plus pour mon plus grand malheur des travaux chez les voisins…